LE MONDE SERA MEILLEUR

Texte et mise en scène. Édith Patenaude

Assistance à la mise en scène. Alexandrine Warren

Dramaturgie. Joanie Lehoux

Conception sonore. Mykalle Bielinski

Direction technique. Keven Dubois

Direction scénographique. Gabrielle Doucet

Distribution. Jean-Denis Beaudoin, Laurie-Ève Gagnon, Marie-Hélène Lalande, Eliot Laprise, Joanie Lehoux, Édith Patenaude, Maxime Perron, Nicola-Frank Vachon

Revue de presse

«Dès la première minute, le quatrième mur vole en éclats. Le public est non seulement interpelé, mais pris à témoin dans le procès théâtralisé du conseiller financier, ligoté et interrogé. Tous les moyens sont bons pour toucher les spectateurs : romancer la réalité, jouer Hamlet en version raccourcie – non exempte de quelques sacres – ou encore dire les choses simplement. Un a un, les artifices tombent : le confort matériel, le nouveau condo à décorer et les biens matériels. Au final, il ne reste que l’essentiel.»
- Kim Chabot, Le Huffington Post Québec

«Un spectacle hors norme. En marge du théâtre traditionnel. Imparfait. Rugueux. Et c'est ce qui fait son charme. À la fois déconstruit et construit. Fiction et réalité. Cri du coeur et cri de passion. Le spectacle dresse un constat pas toujours rose de notre monde. S'y retrouve une forte dose d'amour.»
- Robert Boisclair, Les Enfants du paradis bloguent !

«On réfléchit, on rigole, on s’émeut. Le monde sera meilleur est un vent changeant, qui secouera tantôt nos propres branches, ou les flattera. […] Là où le message réussit le mieux, c’est justement lorsque Édith Patenaude s’ouvre, se confie. Si elle craint que son spectacle, au final, ne soit qu’une autre histoire qui parle du sens de la vie, elle réussit son coup lorsqu’elle laisse tomber les personnages. Pas parce que ce qu’elle dit est nouveau, mais parce que c’est dit avec fragilité et humilité.»
-Mickaël Bergeron, Voir.ca

«Des comédiens installés au Théâtre Périscope pour y jouer quelque chose du genre qu’on n’a pas souvent vu. Quelque chose de connectée temporairement, mais qui ne se débranchera pas facilement de notre petite caboche. […] Le théâtre des Écornifleuses, une élévation de la parole citoyenne qui vise droit au cœur de la réflexion. Édith Patenaude, une créatrice qui n’aime pas tellement le cruise control, a le pied pesant sur ses fictions et n’a pas peur de provoquer des face-à-face mortels entre ses mots audacieux. Elle fonce à toute allure dans le décor de l’éloquence, sait comment s’arrêter aux bons comme aux mauvais moments, n’a pas le temps de niaiser. Faut qu’elle déchire les rideaux, qu’elle mette le feu à la scène, quitte à la subtiliser aux autres. C’est une conquérante. On aime sa franchise, son cœur et sa bienveillance.»
- Blog Envapements

«Une pièce sur l’indifférence et l’amour, qui ne laissera personne indifférent et que vous aimerez assurément ! À voir pour son originalité et son audace. […] Soyez ouvert, attentif et réceptif à cette pièce et vous passerez une soirée à vous questionner, à être ébranlé, déstabilisé et au final, comblé.»
- Shirley Noel, Info-Culture.biz

Spectacle en itinérance, présenté au Périscope dans les décors des autres spectacles de la programmation de la saison 2015-2016

Elle et Lui, accompagnés d’un semblant d’armée, prennent d’assaut une salle de spectacle et son décor. Ils cherchent quelqu’un dans la salle, un spectateur. Ils le trouvent, l’entraînent devant, le bâillonnent et l’attachent. Sur scène, l’armée installe ce qu’il leur faut. Micro. Quelques éclairages. Pendant ce temps, Elle et Lui commencent à parler, à raconter, à un rythme effréné.

L’histoire racontée tire ses racines de certains faits, mais évolue dans la fiction. Le public ne sait plus ce qui est vrai, mais rien ne peut l’être complètement, puisque l’immédiat de la rencontre entre l’armée et le public se déroule en fait dans le futur. Nous sommes dans un an à peine. Une crise économique a eu lieu, celle qui sera fatale à notre système et le fera tomber. Comme tant d’autres, Elle et Lui ont tout perdu. Sous la pression de la débâcle, le couple s’aime plus que jamais, mais une tragédie survient : le père d’Elle meurt en atteignant enfin la retraite. Il est terrassé par l’anxiété provoquée par l’effondrement de l’économie canadienne.

C’est donc pour le venger qu’Elle est là ce soir. Le spectateur n’a pas été choisi au hasard : il est responsable de la mort du père. Ensemble, les huit comédiens sont autofiction, manifeste, chœur, performance, témoignage, pères et mères, eux-mêmes et personnages d’Hamlet. Le classique sera joué dans une version shooter, avec folie et lucidité, pour que puisse culminer la déconstruction de la fiction à laquelle s’attaque Édith Patenaude dans l’espoir de toucher, lorsque toutes les ficelles sont finalement visibles, à quelque chose comme l’amour.

 

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