BARBE BLEUE

Production. Les Écornifleuses

Texte. Édith Patenaude, en collaboration avec les Écornifleuses

Mise en scène. Olivier Lépine

Assistance à la mise en scène. Valérie Marquis

Scénographie. Sébastien Dionne

Environnement sonore. Philip Larouche

Distribution. Marc Auger, Guillaume Boisbriand, Gabriel Fournier, Laurie-Ève Gagnon, Catherine Hughes, Eliot Laprise, Marie-Hélène Lalande, Joanie Lehoux, Édith Patenaude, Maxime Perron, Alexandrine Warren

Revue de presse

«Les filles des Écornifleuses peuvent être rassurées.  Leur première création […] est une réussite, à la hauteur de ses surprenantes ambitions.  […] le jeu en valait la chandelle puisqu’il révèle le réel talent et le sens du théâtre qui les animent.  […] il faut saluer la solidité du récit d’Édith Patenaude […]  Son texte est admirable par son sens du rythme et ses dialogues savoureux, avec des pointes d’humour.  […] La complicité des 11 acteurs présents sur scène est évidente et les performances gagnent en crédibilité […]  Il faut souligner aussi la qualité de la mise en scène d’Olivier Lépine qui doit composer avec énormément de va-et-vient […]  La musique de Philippe Larouche réussit avec très peu à bien traduire le climat qui finit par devenir de plus en plus oppressant […]  Vraiment, Barbe Bleue… s’avère un solide divertissement, tout en offrant des éléments de réflexion pour qui veut bien ne pas se limiter à la surface des choses.  Après le retentissant succès de Cinq filles avec la même robe (d’Alan Ball), […] les Écornifleuses commencent déjà à être une présence sur laquelle il faudra compter à Québec.  Chapeau, les filles!»
- Éric Moreault, Le Soleil

«Barbe Bleue et la maison dans la forêt s’est allumée intrigue au plus haut point, et le mot est faible.   De la première à la dernière scène, la curiosité est piquée au vif et l’imagination des spectateurs mise à contribution. […]  Après le succès remporté par Cinq filles avec la même robe, Les Écornifleuses s’approprient le conte de Barbe Bleue de belle façon.  Construit intelligemment, le texte d’Édith Patenaude transpose l’action dans un contexte contemporain avec un parfum d’urbanité.  […]  La mise en scène d’Olivier Lépine est habile[…]  Il nous tient constamment en haleine.»
- Denise Martel, Le Journal de Québec

«Sous l’habile direction d’Olivier Lépine, l’ensemble trouve son point d’orgue dans l’alternance entre l’orchestration des voix, des fragments de textes répétitifs et des chœurs, des corps immobiles frappés d’un éclairage cru […]  Le jeu des comédiens et comédiennes est sensible, complice, fort dans la distanciation […]  Barbe Bleue ne se referme pas sur lui-même, ne tente pas d’éblouir.  C’est un spectacle de terre et d’eau, de corps et de mots, de voix et d’images dont les vagues se déposent en nous comme s’écrit, en filigrane, l’histoire de cette femme qui se fait multiple.  […]  Avec Barbe Bleue, Les Écornifleuses ont entre les doigts une clé qui ouvre une porte.» 
- Sylvie Nicolas, Le Devoir

«Un suspense efficace, à l’atmosphère oppressante : texte plein de mystère, création de groupe signée Édith Patenaude, mise en scène précise (Olivier Lépine), juxtaposant, superposant, pour à la fois révéler et brouiller les pistes, éclairages sculptant ombre et lumière, interprétation fébrile, évoquant le chaos de l’inquiétude.  Les Écornifleuses et Olivier Lépine : des créateurs à surveiller.»
- M. Laliberté, Voir

Présenté à Premier Acte à l’hiver 2010, puis repris pour représenter les grands moments de la relève théâtrale à Québec lors de l’événement Première Ovation 2010.

Un groupe d’amis loue un chalet, sur une île. Un bateau les dépose et revient les chercher huit jours plus tard. Une île où il n’y a personne. Huit jours de fête, de jeux, de marche dans la forêt, de repos. Et puis des traces de pas apparaissent dans la boue.

Ils devaient être seuls sur l’île.

Plus le temps passe et plus l’île s’assombrit. Les cris de coyotes deviennent insupportables, la peur et la méfiance s’insinuent en eux et autour d’eux.

Ils ne sont pas seuls.

Les choses ne se passeront pas comme elles auraient dû se passer, personne ne reviendra indemne de cet endroit. La personne que chacun croyait être ne tient plus dans l’image qu’ils se font d’eux-mêmes, dans celle qu’ils projettent.
Retour au temps réel. Une salle d’interrogatoire.

Quelque chose est arrivé.

Que s’est-il passé là-bas? Qui est le monstre? Qui était là? Savent-ils qui sont les autres?

Entre deux temps et deux espaces, celui de l’île et celui de la salle d’interrogatoire, entre dialogues s’étirant dans l’oisiveté délirante et le chœur construit autour d’une vérité fabriquée, l’angoissante réalité tente de percer. Mais chacun, refusant d’affronter sa propre culpabilité, rejette la faute et se convainct de son innocence. Ici, que ce soit dans nos vies intimes ou collectives, nous procédons à l’identique, bien que nous connaissions la vérité, bien que l’information soit terriblement accessible. Barbe Bleue est une tragique fable contemporaine sur l’aveuglement et la déresponsabilisation.

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